Weblog | HPRG

October 30, 2023

71

La styliste et créatrice de vêtements agnès b. est mécène (notamment pour le cinéma) et collectionneuse d’artwork depuis longtemps. Elle est également galeriste parisienne depuis 1984, d’abord rue du Jour, puis rue Quincampoix à partir de 1998.

En février 2020, agnès b. ouvre un nouveau lieu culturel sur la Rive Gauche, pas très loin de nos hôtels – La Fab. afin de montrer des œuvres de sa assortment personnelle accumulé au fils des années, et donner une nouvelle maison à la Galerie du Jour, un sorte de musée privé d’artwork contemporain sur plus de 1.000m², ouvert au public.

Nous sommes allés voir à quoi ressemble ce nouveau lieu culturel qui se trouve, bien sûr, place Jean-Michel Basquiat !

Le quartier derrière la Gare d’Austerlitz près de la BNF est en transformation radicale. De plus en plus, les voies ferrées sont couvertes et de nouveaux bâtiments, de nouvelles rues et locations apparaissent. Ce no-man’s land devient un tout nouveau quartier, avec ses commerces, appartements et lieux culturels.

C’est donc ici qu’agnès b. a choisi de placer La Fab., le bâtiment qui expose son fonds de dotation, ainsi que le QG de la Fondation Tara Océan qu’elle a fondée en 2003, la première reconnue d’utilité publique consacrée à l’Océan en France.

Pour la partie artwork contemporain, le lieu est de taille moyenne, mais surtout un des rares du quartier (avec Quai de la Photograph, pas loin). En attendant l’évolution des alentours, la Fondation reste un ovni parmi les grands immeubles de bureaux et les bars qui s’appellent “Au Bureau” 😲🤦🏼‍♂️

Votre visite sera différente suivant le thème de l’exposition en cours, et le jour de notre venue, la présentation s’appelait le langage du corps. Sans shock il y avait des images de personnes habillées et dénudées dans tous les sens (il faut dire que le titre laisse beaucoup de latitude dans le choix), avec des œuvres d’une soixante d’artistes d’époques différentes, de Nan Goldin et Niki de Saint Phalle à Tracey Emin et Larry Clark.

Quelques pictures peuvent choquer, et il aurait été bienvenu d’avoir un peu plus de contexte ou des explications sur le choix, mais l’ensemble est sobre, variée et (forcément) de qualité.

Après les deux étages pour l’exposition principale, on descend et croise la Galerie du Jour, une grande pièce avec des expositions temporaires qui y restent environ cinq semaines.

Ici, avec un choix volontairement plus avant-garde, il est fort possible que seulement les vrais followers d’artwork contemporains prendront leur pied. Les autres resteront assez perplexe, mais l’expérience doit être très variable suivant le choix d’artistes.

Sachez également que l’entrée à la Galerie du Jour est gratuite pour tous.

Et le visite se termine avec un passage par la très pointue librairie du lieu. Si vous aimez l’artwork contemporain vous y trouverez sûrement votre bonheur (c’est notre cas !)