Se balader dans les rues est un des plaisirs de Paris, avec des découvertes à foison et à moindre frais. Partant de la place Denfert-Rochereau pas loin de nos hôtels, le boulevard Arago est une sorte de résumé de toute l’structure parisienne, du plus vieux au plus ‘moderne’, et il cache des espaces verts surprenants et peu connus.
Des bâtiments extraordinaires, une jail, une cité fleurie, la dernière vespasienne de la capitale… En explorant ce quartier pour vous, même en tant que parisiens, nous sommes souvent restés bouche bée…
C’est d’abord le mélange d’structure qui nous a attirés au boulevard Arago. Il a été créé en 1859, prenant son nom de l’homme politique français François Arago (1786-1853) qui a vécu à l’Observatoire de Paris à côté pendant 25 ans, dont il était également le directeur. Wikipedia nous apprend que c’est ici qui ont eu lieu les dernières exécutions publiques à la guillotine (jusqu’en 1939 !)
Vous y trouverez des bâtiments en briques à deux ou trois étages qui côtoient des immeubles des années 1970 à 20 étages et des maisons artwork nouveau. Certains grands édifices impressionnent par leur côté quasi-brutaliste, mais dans l’ensemble, l’ambiance est d’un quartier avec un sure standing. Le boulevard est lengthy de 1,3km et massive de 40 mètres – un des plus larges de toute la Rive Gauche, avec ses voisins le Boulevard de Port-Royal (également 40 mètres) et le boulevard Saint-Jacques, 70 mètres de massive mais seulement 575 mètres de longueur !
N’oublions pas que la jail de la Santé se trouve également ici, avec la dernière vespasienne de Paris tout près.
Et il faut chercher également la Cité fleurie au 65 du boulevard, un ensemble protégé comme monument historique, qui date de 1878. Eugène Grasset, Modigliani et Paul Gauguin avaient leurs ateliers ici. C’est aujourd’hui une résidence privée.
C’est logiquement juste à côté que vous trouverez le sq. Henri Cadiou, automobile Cadiou était un peintre qui avait son atelier à la Cité Fleurie. Cadiou est mort en 1989, l’année de la création du sq., et l’espace vert de 2,500m² suggest un petit havre de calme avec, au fond, un couloir tarabiscoté permettant de rejoindre la rue Léon-Maurice Nordmann, nommé d’après un avocat et résistant juif exécuté par les nazis au Mont-Valérien en février 1942.
En suivant le boulevard Arago vers l’est, on tombe sur d’autres bâtiments intéressants, une église et l’Hôpital Broca et son structure particulière des années 1970, avec des fenêtres rectangulaires dans des ronds de béton. Les ruines de l’ancien couvent des Cordelières se trouvent dans le jardin devant le bâtiment.
C’est ici que notre balade a subitement changé de parcours. Voyant un grand immeuble au loin dans la rue de Julienne, nous décidons de bifurquer du boulevard et aller voir. Et quelle bonne idée !
Nous arrivons rue Émile-Deslandres avec, côté nord, un immeuble étonnant de 1966, avec au moins 20 étages. Google Maps nous montre qu’il a même une piscine sur le toit, et une plaque au sol nous informe que la Bièvre passait par ici.
Côté sud il y a le Mobilier Nationwide le début du sq. René-Le Gall, un grand espace vert (plus de 32.000m²) en deux events. La première est déjà étonnante…
Ce sq. a été créé dans les années 1930, et ça se despatched, mais la partie par laquelle nous entrons a été rajoutée il n’y a pas si longtemps, en 1981. Une autre petite part qui donne sur la rue des Cordelières date de 1993 seulement ! C’est ici que vous trouverez un petit ruisseau artificiel censé rappeler l’ancien cours de la Bièvre.
Le sq., très calme, inclut une roseraie, un marronnier classé ‘arbre remarquable’ (automobile 18 mètres de hauteur), une bonne vue de la tour Albert – le premier gratte-ciel de Paris qui date de 1960 – et de petites fresques (souvent des têtes ou des oiseaux) faites de pierres.
C’est un lieu un peu hors du temps, où vous pouvez flâner et profiter de la fraîcheur de la verdure, ou faire votre sport et jouer au ping-pong. Les allées sont tellement longues qu’on se croirait ailleurs qu’à Paris.
Nous espérons que ces images vous donneront envie d’explorer le boulevard Arago et ses alentours. Il n’y a pas de parcours fixe. Suivez vos envies, prenez une rue qui vous intrigue, et levez la tête – de multiples découvertes vous attendent !